Deuxième dimanche de l’Avent : Marie nous invite à participer au mystère de la tendresse divine

Cette semaine, nous avons rendez-vous avec Marie. C’est son « oui » qui nous ouvre les portes du chemin vers la venue en notre monde du Seigneur Jésus.

Des icônes de Marie, il y en a plusieurs modèles. Mais toutes ont en commun deux sens :
- Le sens théologique : Marie est d’abord la Théotokos, c’est-à-dire Mère de Dieu. Les initiales de ce titre sont inscrites sur chaque icône MP OU, en grec, Mère de Dieu pour indiquer son rôle dans l’histoire du salut. Marie est la Mère du Fils de Dieu, et tout est mis en œuvre pour exprimer sa majesté.
- Le sens spirituel : il évoque le rôle de Marie dans l’intercession pour les hommes.Dans notre oratoire, pour les grandes fêtes mariales, nous prions devant une icône du type Eleoussa, ce qui signifie : la tendresse maternelle.
Nous voici face à l’intimité affectueuse entre l’Enfant et sa Mère : la Vierge porte l’Enfant sur son bras droit. Elle le serre contre elle et, inclinant sa tête, elle touche de sa joue celle de son fils qui, lui, pose avec affection sa main sur sa mère.
Parfois, sur certaines de ces icônes, en regardant l’Enfant de plus près, on remarque qu’il n’a pas la forme d’un nouveau-né. Il est vêtu comme un adulte. Son visage lumineux et sa tunique dorée nous montrent qu’il est vraiment le Verbe, le Seigneur de tous les âges, la gloire de Dieu. Tout est lumineux en lui. Il est, selon la définition du concile de Nicée (325) : « Dieu né de Dieu, lumière, né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. » C’est cette lueur intérieure qui approfondit l’intimité entre la mère et l’enfant. Dans ce geste maternel s’exprime toute la vérité du dogme de l’incarnation : Marie est vraiment mère de celui qui est vraiment Dieu.
Sur son front et sur ses épaules, Marie porte des étoiles brillantes, symbole et expression du dogme qui dit qu’elle est vierge avant, pendant et après la naissance de son fils. Elles disent aussi la disponibilité totale à l’Esprit divin qui fait d’elle un instrument de lui puissance créatrice de Dieu.

Pour nous aider à prier devant une icône de la Mère de Dieu, voici quelques conseils. Souvenez-vous de ce que Saint Basile, un autre père de l’Eglise (4ème siècle) disait : « ce que la Parole de l’Evangile communique par l’ouïe, l’icône le montre silencieusement par les yeux ».
L’icône de la Mère de Dieu nous invite à participer au mystère de la tendresse divine. A découvrir un Dieu qui se manifeste dans le regard de l’enfant. « Je me tiens à la porte et je frappe, celui qui entend et qui m’ouvre, j’entre pour devenir son ami ».
Dieu ne s’impose pas. Il se soumet au Oui de Marie, à notre liberté. Le voulons-nous ?
L’icône est parole pour les yeux. Je choisis un texte de la parole de Dieu et sous le regard de Marie, je le prie, je le médite.
L’icône est fenêtre sur le Royaume. Je contemple en Marie le Royaume qu’elle évoque et qu’elle rend présent. Je me laisse pénétrer par sa lumière.
L’icône est Parole en actes. Avec Marie, je choisis aujourd’hui de redire Oui, à l’amour du Père, au chemin qu’il m’invite à suivre.

« Nous te saluons, Vierge Marie, servante du Seigneur. Ta foi nous a donné l’Enfant de la promesse, la source de la vie. Eve nouvelle, montre-nous le Sauveur, Jésus-Christ, notre frère, Sainte Mère de Dieu. »

 

Sr Anne-Claire Dangeard

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