Confinement : Fioretti à Neuilly sur Seine

Ce confinement mondial avec ses souffrances, ses interrogations a curieusement attiré mon attention sur 3 mots qui font partie de notre quotidien :
Sonnette d’une maison
Rebord d’une fenêtre
Fenêtre

La sonnette de la maison où je suis seule actuellement, est muette depuis le confinement. Elle est sage. C’est inhabituel. Seul, un toc, toc à la fenêtre de la pièce principale remplace son carillon.

Le rebord de la fenêtre qui donne sur le boulevard d’Argenson, en fait n’avait jamais servi. Il est devenu une petite « auberge « grâce à la délicatesse de voisins inconnus. Le soir, je trouve un potage, une mangue, une tourte aux poireaux, un filet de poulet… déposés sans signature sur le rebord de la fenêtre. Quand je découvre , mon cœur explose.

La fenêtre, du moins son carreau, « parle « . Oui, j’entends régulièrement un « toc, toc « de la part des voisins inconnus. Je vous livre quelques images de ma fenêtre ouverte, toujours sur le boulevard.

« Avez-vous des verres « – oui …nous avons bu une bouteille de champagne. Les voisins sur la pelouse du boulevard et moi derrière la fenêtre ouverte. Confinement oblige.

Une autre fois : ma sœur , avez-vous de l’élastique ? Je prépare des masques pour les gens de mon immeuble… oui…A 14 heures, pour me remercier, cette dame est venue me présenter son chien …

Une autre fois : ma sœur, mon mari est décédé ce matin à 4 heures à l’ hôpital Beaujon. Il avait 97 ans moi 93 . On peut prier ensemble. Nous avons prié. Elle debout sur la pelouse du boulevard, moi derrière ma fenêtre ouverte…

Chères sœurs ma prière continue avec vous. Merci de partager l’émotion de mes voisins et la mienne.

« Jésus lui-même s’approcha et Il marchait avec eux « (Evangile de ce dimanche 26 avril 2020) MERVEILLE .

Sr. Claude Myriam

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