La paroisse de St Leu la Forêt s’est fortement impliquée cette année dans la lecture de Laudato Si, et, avec le mouvement « Terre Action », dans une recherche d’évolutions à mettre en œuvre dans la vie quotidienne pour prendre soin de notre « maison commune », la terre. Dans ce cadre, la communauté intercongrégations a été sollicitée pour proposer un atelier sur le travail, en 3 séances d’une demi-journée. Nous avions souhaité que cet atelier soit largement ouvert au-delà du cercle paroissial : la communication s’est faite trop tard pour réaliser cet élargissement.
Le soin à prendre de notre maison commune passant par les relations humaines, nous avons proposé une première rencontre sur le thème « Co-responsables de la planète… et le travail ? ». Après une présentation ludique des participants, nous avons défini ensemble un projet commun pouvant se réaliser lors de la deuxième demi-journée. Aucune idée préalable n’avait été proposée : non, les Sœurs ne venaient pas avec un programme tout fait, et n’avaient jamais mis en œuvre un tel projet ! L’effet surprise passé, le groupe est parvenu dans le temps imparti à un consensus sur la réalisation d’un « arbre de la création » (photo) qui récapitule les gestes quotidiens qui peuvent agir sur le devenir de la planète. La liste du matériel nécessaire était élaborée, et répartie entre les différents intervenants.
A la deuxième rencontre, nous étions rejoints par un groupe de scouts, garçons et filles. Après les discussions initiales pour définir le mode opératoire, chacun trouvait sa place, et ajoutait des touches inattendues. Ainsi est apparu le nichoir pour les oiseaux, réalisé par des jeunes débordants d’idées.
Notre arbre a trouvé sa place dans l’église, mais il est amovible et peut être déplacé sur des lieux de sensibilisation à l’écologie : autres ateliers, place du marché…
La troisième rencontre s’est vécue à deux niveaux : les scouts ont continué leur réflexion sur la préservation de la planète, tandis que les adultes ont fait une relecture des processus de décision et de coordination de ce projet. Nous avons pu faire une comparaison entre ce mode opératoire et ceux que nous vivons au quotidien dans notre travail. Cela a été l’occasion d’un bel échange, d’une meilleure connaissance mutuelle, et d’une prise de conscience que les questions de préservation de la planète ne pouvaient se concevoir indépendamment d’une attention aux relations humaines.
Sr Marie Emmanuel Raffenel